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DE LA VILLE DE PARIS.

IGI

CCLIII. — Election de maistre Jehan Olivier, Conseiller de la Ville

i 5 juillet i5io. (Fol. 212 v°.) O

Lé lundi xv^e Juillet mil v^c dix a esté esleu, en assemblée pour ce fête en l'Ostel dc la Ville en la ma-

niere acoustumée, maistre Jehan Olivier, Conseillier de lad. Ville, ou lieu de feu sire Pierre de La. Poterne.

CCLIV. — Lettres du Roy pour cause de la pe

26 août i5io. (

Le dimenche xxv^c jour d'Aoust ensuivant oud. an furent receues lettres missives du Roy adressans à la Ville, apportées par Jehan d'Auvergne, chevaulcheur d'escuyrie, desquelles lettres la teneur s'ensuyt :

ste. -— Assemblée sur lesd, lettres du Rov.

Fol. 212 v°.)

donné faire lad. assemblée; autrement, s'ilz ne partent de ceste heure de lad. ville, qu'ilz ne se treu-vent point à lad. assemblée. Et nous advertissez incontinent par ce porteur de ce que en aurez fait et de l'ordre que vous y aurez donné et qu'il n'y ait point de faulte.

"Donné à Blois le xxini⁰ jour d'Aoust."

Ainsi signé : LOYS.

Robertet.

Et le lundi ensuivant, à six heures du matin, fut faicte assemblée en l'Ostel de la Ville des Conseillers, Quarteniers et plusieurs bourgois d'icelle, pour oyr la lecture desd, lettres. Surquoy futadvisé, deliberé et conclud par les assistans en bon et notable nombre que l'on feroit savoir de maison en maison parles Quarteniers, Cinquanteniers etDixiniers, aux bourgois et habitans de la ville, la teneur desd, lettres, affin que chascun se gardastdemesprendre, et semblablement au recteur de l'Université deParis, et que du tout l'on en advertisse led. S^r.

Ce qui a esté fait.

Ensuit la teneur des lettres de la Ville escriptes au roy sur lad. matiere ⁽⁴'.

" Nostre souverain seigneur, tant et si humblement que faire pouvons à vostre bonne grace nous recommandons.

"Sire, nous receusmes hyer matin certaines voz lettres; et pour ce qu'il estoit dimenche, et que une grant partie des gens de bien de la ville estoient allez prendre l'aer aux champs, lesquelz retournerent au soir, differasmes d'en faire l'ouverture et publ i-cacion jusques à huy six heures de matin, cpie, en assemblée pour ce faicte en l'Ostel de la Ville, avons

24 août.

"De par le Roy.

"Trés chers et bien amez, Nous avons esté adver-tiz qu'il y a trés grant danger de peste en nostre ville de Paris; quoy neantmoins, aucuns de lad. ville puis peu de jours en ça se sont ingérez de venir ycy et approucher nostre personne et le lieu où est nostre trés chere et trés amée Compaigne ensaincte (-), et nostre trés chere et trés amée fille⁽³⁾ ; dont s'est cuydé ensuyvre trés grant inconvenient. Et pour ce qu'il est trés necessaire d'y estre pourveu pour eviter aux inconveniens qui en pourroient advenir, à ceste cause avons bien voulu vous en escripre et advertir, ad ce que vous faictes savoir et entendre par toute la ville que nul partant de iad. ville ne soit si osé ne hardy de venir ycy tout droit ne ailleurs où soyons, sur peine de la hart; et s'il y en a aucuns qui ayent nécessairement à besongner, qu'ilz s'en voysent quelque part hors lad. ville, demourans trois sepmaines ou un mois avant que venir.

" Et aussi pour ce que avons mandé plusieurs bons personnages de Iad. ville se trouver à l'assemblée que avons ordonnée en nostre ville d'Orleans au xv°jour du mois prochain, faictes, incontinent ces lettres veues, savoir à ceulx qui ont esté déléguez pour se trouver à lad. assemblée, qu'ilz s'en voisent incontinent et sur feure hors lad. ville, et là se tiennent jusques au temps de lad. assemblée, auquel ilz se pourrontrendre en nostre ville de Tours, en laquelle, pour aucunes bonnes raisons, nous avons depuis or-

(■'' Au Registre, cet ari. vient après notre n° CCLVI ci-dessous, en date du 2 septembre.

(-! L'enfant dont la reine Anne élait alors enceinte (Renée de France [15i0-1576]) devint duchesse de Ferrare par son mariage avec Hercule II d'Este.

(-) Claude de France, fiancée au du d'Angoulême; voy. ci-dessus art. CXCVIII.

W Autre rubrique en marge : Lettres de la Ville escripte au Roy sur ln matiere de peste.